Vers Mancora 27-31 Aout

  De la frontiere a Tumbes il n'y a pas ame qui vive. Le paysage est monotone et poussiereux.  Seules quelques  maison en terre et quelques chevres ponctuent le paysage. Ces contrees ont des airs d'Afrique. Nous sentons que le climat n'est plus le meme et que la chaleur va devenir notre nouvel ennemi.


 
  Nous filons sans tarder vers Tumbes et bouclons les 102km de cette longue journee.  Le soir nous choisissons le restaurant le plus repute pour gouter au plat local, le fameux "ceviche", poisson cru marine dans un jus de citron. Ce fut delicieux mais nous ne reprendrons pas le risque d'en manger ailleurs... Tumbes grouille de moto taxi, moyen de transport que nous decouvrons depuis notre arrivee au Perou. L'ambiance y est festive le soir mais tres calme aux heures les plus chaudes de la journee. Le lendemain nous y prenons une journee de repos en nous balladant au milieu des batiments aux couleurs criardes de la ville.

  Mardi, sur le depart, nous sommes rejoint par un voyageur bresilien a velo avec qui nous partageons la route toute la journee. Romulo est parti il y a cinq mois de la cote sud des Etats Unis, apres y avoir passe 4 mois pour y travailler dans des conditions difficiles et faire des economies pour se payer son voyage. Son trajet le ramene progressivement chez lui. Un bel exemple de volonte pour parvenir a voyager. Rencontre imprevue et fort sympathique. Nous apprecions de partager la route avec lui et de pouvoir echanger notre vecu. (Vous pouvez le retrouver sur son site: http://romulodebikepelaamericalatina.blogspot.com )
 
  Toute la journee nous luttons ensemble contre un vent violent qui ne nous lachera pas. Mais nous sommes recompenses par les paysages que nous traversons. A la sortie de Tumbes nous roulons au milieu des rizieres, et apres une trentaine de kilometres nous tombons nez a nez avec l'ocean pacifique qui nous offre un spectacle surprenant: un banc de dauphins passe a quelques metres de la plage.


  Une bonne partie de la journee la route est bordee d'un cote par l'ocean et de l'autre par de grandes collines de terre desertiques.


  Le soleil nous assomme autant que le vent nous rallentit. Un filet de poisson salvateur nous donnera la force de repartir l'apres midi pour nous perdre dans les collines desertiques environnantes ou la circulation est rare.



  Nous arrivons les jambes lourdes mais heureux a Mancora, au coucher de soleil, apres 106km.

  Apres notre journee de solitude nous sommes surpris par le tumulte de cette petite ville transformee par l'affluence de touristes surfeurs. Malgre tout, les lieux sont agreables et incitent a la detente... Notre hotel bungalows aussi...

 
  Nous laissons partir avec regrets Romulo, qui doit arriver a Lima dans 10 jours. Nous aurions bien partage plus de route avec lui mais nous restons un peu ici profiter de l'endroit. Nous esperions faire du surf sur ce spot repute mais ces jours ci il n'y a pas eu de vagues... Tant pis! Apres deux jours, quelques baignades et quelques heures de hamac nous levons l'ancre.