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Les andes en roue libre

Susques San pedro 8-12 juin

  Nous repartons de Susques charges comme des mules (l'eau etant une denree inexistante dans la region) et traversons avec joie des decors magnifiques. Nous franchissons un premier col a plus de 4000m avec a nos cotes d'etranges montagnes de sable.


  De l'autre cote du col un nouveau salar nous offre de magnifiques paysages.



  Mais les kilometres se font avec difficulte... Nous souffrons encore de l'altitude, et le vent est decide a souffler tous les jours, tous les jours plus fort, et tous les jours plus tot! Quand nous quittons Susques, le vent ne nous offre que deux heures de repis. Des 10 heures du matin celui-ci ralentit notre progression, et devient dement a proximite de l'immemse masse de sel que nous longeons, nous empechant d'achever l'etape prevue. Nous n'avancons presque plus lorsque vers 15 heures nous nous ecroulons a proximite de quelques ruines qui nous abritent jusqu'au lendemain. L'effort pour lutter contre le vent, fait redoubler les effets du mal des montagnes. Nous sommes groguis, nous avons du mal a nous alimenter et nous hydrater, et tout devient complique, monter la tente, se servir du rechaud et necessite plus de temps et d'energie que d'habitude.


  Decides a faire un pied de nez au vent matinal, nous nous levons le jour suivant de nuit par -15 degres, plions notre campement et commencons a pedaler avant le lever du soleil. Mais, une heure plus tard, le revoila... Et le mal d'altitude est toujours pesant. Nous n'arrivons a parcourir qu'une trentaine de kilometres et abandonons... Au bord de la route, nous faisons du stop, desoles de ne pouvoir accomplir ce que nous avions projete, mais conscients qu'avec les conditions rencontrees nous ne pourrons atteindre les etapes prevues, et donc etre autonomes en eau pour poursuivre...

  Nous terminons le trajet en vehicule jusqu'au croisement menant en Bolivie, parcourant ainsi une centaine de kilometres. Sur ce troncon la route se maintient au dessus de 4200m et franchit deux col a 4800m. Nous profitons malgres tout visuellement des espaces incroyables que nous traversons: Lagunes, deserts de sable d'ou surgissent des arbres de pierre, montagnes aux mille couleurs, troupeaux de guanacos sauvages, etc.





 En fin de journee, apres ce suat en stop, nous enfourchons nos velos pour franchir la frontiere bolivienne et atteindre le pied du volcan Licancabur. Le lendemain nous profitons pleinement des lieux, et partons a velo le long de la lagune verte, et de la lagune blanche.


 


  Quelle etrange sensation que celle de se retrouver en ce lieu, point le plus au sud que nous avions atteint lors de notre premiere partie de voyage en decembre dernier... Assis la au bord des lagunes nous avons a portee de notre regard, d'un cote, nos six premiers mois de voyage et de l'autre nos six derniers. Une jonction qui nous permet de boucler notre itineraire et un moyen de trouver une fin a notre voyage...

  Au final, bienque le trajet ait evolue au cours de notre periple, nous sommes satisfaits d'avoir pu suivre ce fil d'ariane nous ayant ramene en Bolivie dans les paysages certainement les plus spectaculaires que nous ayons traverses.

  Malgre l'envie de prolonger le spectacle, l'altitude et ses effets nefastes nous contraignent a quitter les lieux et a redescendre rapidement vers San Pedro de Atacama, au Chili. En fin d'apres midi nous entamons une descente d'une quarantaine de 40 kilometres pendant laquelle nous perdons plus de 2000m d'altitude. Le Licancabur nous domine une nouvelle fois, et parait presque plus impressionnant a mesure que nous nous en eloignons.



  Devant nous s'etend le desert d'Atacama, desert le plus aride du monde, dont certaines zones n'ont jamais recu une seule goute de pluie! Nous quittons les reliefs pour entrer sur un plateau desertique au milieu duquel est situe le petit village de San Pedro. Apres les quelques jours passes dans le silence et les immensites desolees, nous sommes surpris d'entrer dans ce village veritable nids a touristes...



  Le lendemain c'est sans nos sacoches que nous partons nous ballader dans la vallee de la luna. Malgre le vent terrible qui continue a souffler, nous avancons a vive allure. Nous avions presque oublie ce qu'etait de pedaler sans poids et sans la torture qu'est le manque d'oxygene... Nous pedalons dans des paysages de formations rocheuses et sableuses sculptees par le vent avec en ligne de mire le volcan Licancabur qui domine majestueusement l'ensemble du panorama.



  Le lendemain le bus nous ramene dans la sympathique Salta.

 
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