Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Les andes en roue libre

Trek Santa Cruz 23-26 Sept

 Notre premiere journee a Huaraz est consacree aux preparatifs afin de trouver le materiel necessaire au Trek en autonomie que nous allons effectuer. Nous partons en effet avec Rainer sur l'itineraire de Santa Cruz, dont le trajet, initialement prevu pour quatre jours, traverse la cordillere blanche au niveau du versant Sud de L'alpamayo. Il nous faut ainsi louer des sacs a dos et chaussures de randonnees que nous n'avons pu emmener de France. La journee sera une longue course effrainee pour reunir nourriture lyophilisee, carte de randonnee, permis de trek, et faire les sacs.
  Nous arrivons en voiture collectivo jusqu'au petit village de Cashapampa, lieu de depart de la randonnee. La montee jusqu'au premier camp se fait sans trop de difficulte, bien que le denivele soit relativement important:700m de chemin qui s'enfonce progressivement dans une vallee, au fond de laquelle nous appercevons enfin de hauts sommets enneiges. Nous bivouaquons dans une plaine herbeuse a cote d'un ruisseau. Nous sommes contents de retrouver la plenitude des montagnes en ayant troque le mal aux fesses pour les douleurs des sangles de sacs a dos sur les epaules.



 Le lendemain le temps se maintient , et nous permet d'apprecier pleinement les paysages fabuleux qu'offrent les montagnes qui nous entourent. Nous avons l'impression de pouvoir toucher ces sommets, tellement ils nous semblent proches... Nous progressons sur un sentier plaisant, et decouvrons egalement un lac d'altitude aux couleurs apaisantes. Le bleu turquoise de l'eau tranche avec le rose des mineraux et le vert des lichens qui les bordent.



 De nombreux sommets dans les 6000m, dont le versant sud de l'Alpamayo, illuminent le paysage. La nuit a 4200m est froide et humide et nous ressentons le poids de l'altitude. Notre tente est plantee au milieu d'un cirque glaciere. Nous voyons et entendons des avalanches et chuttes de serracs. A 18h nous sommes emmitoufles dans nos duvets blottis dans la chaleur de la tente.



  Au petit matin, apres un joli lever de soleil le temps se degrade. Nous entamons la montee au col de Punta Union (4750m) dans le brouillard, sous les rafales de vent et les flocons de neige.


  De ce fait, nous n'avons pas la chance de profiter de la vue magnifique que l'on nous avait annoncee. La montee au col est rendue extenuante par le mal d'altitude qui nous assaille. Nous montons a une allure d'escargot et titubons une partie de la descente...  Cette journee est aussi le debut d'une serie de petits problemes. Sandrine reagit mal a une piqure d'insecte de la veille et sa main a double de volume... Inquiets de cette evolution nous decidons de presser le pas pour rejoindre le plus rapidement possible le village de fin de trek. De ce fait nous marchons une longue journee sous un temps maussade et realisons deux etapes en une. Nous arrivons a la tombee de la nuit, trempes, au village de Vaqueria, qui se resume en fait a trois maisons. Nous y attendons desesperement un moyen de transport qui n'arrivera jamais. Apres 3 heures d'attente nous decidons de bivouaquer  dans la seule et unique  chambre (!!!)  du hameau.


  17 heures  plus tard, a 11h le lendemain un vehicule passe enfin sur cette piste  isolee.  C'est un camion beine... Nous ne laissons pas l'occasion s'envoler. Deux d'entre nous voyagent dans la cabine, le dernier a tour de role, dans la beine...  Il nous faut plus de 3 heures pour faire 60 km et parvenir au village de Yungay apres avoir franchi un col a 4800m et traverse des paysages superbes.



  A notre retour a Huaraz nous nous appercevons qu'un des doigts de pied de Sandrine n'a pas supporte les chaussures de location trop rigides... Bilan, son ongle est decole et cela nous vaut  une nouvelle visite medicale sur place et en ligne avec la France (Merci au voyageur immobile, qui se reconnaitra pour les conseils au sujet du mal des montagnes au ras des paquerettes!). Cette difficulte nous empeche de pouvoir envisager les jours suivants comme nous l'aurions voulu. Heureusement Huaraz nous offre de chouettes lieux de vie, ou nous pouvons nous changer les idees en degustant des cafes latte excellents. Nos compagnons de route, Rainer et Guillermo, ont quitte Huaraz et sont repartis dans des directions opposees.
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :